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Le Livre d'Ebenezer Le Page


Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture
ISBN numérique ePub: 9782381960357
Parution : 2022
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 18,99 $
x

*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Ebenezer Le Page est acariâtre, tenace et charmant. À quatre-vingts ans, il a toujours vécu sur l’île de Guernesey, un coin pierreux et délicieux coincé entre l’Angleterre et la France, et un monde véritablement à part. Ebenezer lui-même est farouchement indépendant, et alors qu’il atteint la fin de son existence, il est déterminé à raconter son histoire et celles de ceux qu’il a connus. Secrets de famille et vieilles querelles, amitiés inoubliables ou trahies, amours entrevues ou contrariées, avec sa verve extraordinaire, il nous raconte tout dans un parfait mélange d’humour et d’humanité. Si Le Livre d’Ebenezer Le Page est la fascinante chronique d’une vie imaginaire, c’est surtout une réussite littéraire d’une incroyable richesse, qui cache en son cœur une insatiable quête de l’autre. G.B. Edwards naît sur l’Île de Guernesey en 1899. Après des études de littérature à l’Université de Bristol, il devient maître de conférences en littérature et art dramatique à Londres, où ses relations le poussent à se faire publier. Vers la fin de sa vie, il se lie d’amitié avec le jeune Edward Chaney à qui il confie le manuscrit du Livre d’Ebenezer Le Page, dont aucun éditeur ne semble vouloir. Il meurt en 1976, sans avoir eu la chance de voir son livre consacré par ses pairs et les lecteurs. Ebenezer Le Page est un être acariâtre, tenace et… charmant. À quatre-vingts ans, il a toujours vécu sur l’île de Guernesey, un coin pierreux et délicieux coincé entre l’Angleterre et la France, et un monde véritablement à part. Ebenezer lui-même est farouchement indépendant, mais alors qu’il atteint la fin de son existence, il est déterminé à raconter son histoire et celles de ceux – parents, amis, ennemis – qu’il a côtoyés, appréciés ou détestés. Il révèle des secrets de famille et de vieilles querelles, relate des amitiés inoubliables et d’autres, trahies, nous parle des amours entrevues, de celles perdues, contrariées ou désavouées, de celles qui pèchent par trop d’orgueil et qu’on cherche à faire taire, mais qui comptent tellement à la fin. Si Le Livre d’Ebenezer Le Page est la fascinante chronique d’une vie, c’est aussi un compte rendu des traumatismes d’une époque : figurant parmi les créations littéraires les plus incroyables du XXe siècle, il raconte à la fois les hommes perdus en temps de guerres et les affres de l’Occupation, et offre un regard consterné sur l’essor du commerce et du tourisme qui grignote peu à peu le monde. Ebenezer Le Page a beau grogner, gronder, se montrer tantôt sans pitié ou dénué d’espoir, il nous livre pourtant un récit plein d’humour, de tendresse et d’humanité, qui cache en son cœur une enthousiaste, une insatiable quête de l’autre. Gerald Basil Edwards naît en 1899 à Guernesey. Fils d’un propriétaire de carrière, il passe son enfance sur l’île dans une maison cossue. Adolescent, il exerce en tant que professeur-stagiaire avant d’être appelé à rejoindre l’infanterie britannique en 1917. Il échappe au front et devient instructeur d’artillerie à Portsmouth. À la fin de la guerre, il entre à l’université de Bristol afin d’étudier la littérature. Son lien avec Guernesey, déjà affaibli par son départ, va davantage se détériorer à la mort de sa mère, en 1924. Son père, qui ne tarde pas à se remarier, décide alors de vendre la maison dans laquelle a grandi Gerald – un moyen de priver celui-ci de son héritage (les lois de succession sur l’île différant de celles qui prévalent dans le reste du Royaume-Uni) et Edwards perd tout droit sur ce que son père partage avec sa nouvelle femme, la gouvernante. Il trouve du travail en tant que maître de conférences en littérature anglaise et art dramatique à Londres où il côtoie le monde des lettres, et se lie avec quelques grands noms de l’époque : Middleton Murry, Annie Besant ou encore Rabindranath Tagore. Il rédige des articles pour le magazine Adelphi, pour lequel travaille J.S. Collis, auteur d’une biographie de Bernard Shaw, qui l’encourage à se lancer dans la rédaction d’une biographie de D.H. Lawrence. Ce travail n’avance pas beaucoup, et Edwards – que ses amis décrivent comme un homme aussi brillant que fainéant – l'abandonne tout à fait en 1930, quand D.H. Lawrence meurt avant qu’il n’ait eu la chance de le rencontrer. Il s’installe alors avec sa femme en Hollande, puis en Suisse, où il essaie de vivre de ses poèmes et essais. Mais seulement trois ans plus tard, alors que le couple a déjà quatre enfants, il abandonne sa famille. On sait peu de choses sur les années qui ont suivi. Les archives de la Seconde Guerre mondiale indiquent qu’il travaillait dans une agence pour l’emploi. Ce n’est qu’en 1967 que sa fille retrouve sa trace ; il est alors retraité de la fonction civile depuis sept ans. Installé à Weymouth, ville côtière du Dorset située en face de Guernesey, il souhaite renouer avec son île, mais sa pension ne lui permet pas de s’y installer. Il réside donc chez une certaine Madame Snells, dont il deviendra proche. Elle le décrit comme un homme de caractère, assez fermé : « Fier, mais simple et doué d’une mémoire prodigieuse, il se souvenait mot pour mot de conversations tenues cinquante ou soixante ans auparavant. Charmant et aimable, mais d’humeur changeante, parfois désespéré. » Gerald Basil Edwards se remet alors à l’écriture et pose sur le papier les premières pages d’un récit : Le Livre d’Ebenezer Le Page. Sa mémoire constitue une source d’inspiration majeure. Il se rappelle les habitudes des habitants de son île et s’appuie également sur les quelques voyages qu’il y a fait : en 1946, pour les funérailles de son père, mort au lendemain de l’occupation allemande, et les visites rendues à sa cousine Hilda Dumont, avec qui il renoue au cours des années soixante. C’est grâce à elle qu’il garde le contact avec sa famille maternelle. Sa correspondance montre un homme nostalgique de son enfance. Il regrette que l’île et ses habitants aient tant changé, mais y demeure attaché : « Je ne souhaite pourtant vivre nulle part ailleurs. » Il évoque avec tristesse la maison familiale de son grand-père, qui appartient alors à son cousin Edwin, et dans laquelle il ne reconnaît plus grand monde. En 1970, il fait une rencontre déterminante. Edward Chaney, jeune artiste londonien de 21 ans en visite chez sa grand-tante chargée de lui apprendre les manières bourgeoises, passe un été dans le Dorset, et se lie d’amitié avec le vieil homme. Edwards, alors âgé de 73 ans, joue un rôle de mentor cultivé, et tous deux discutent littérature, politique ou religion avec un enthousiasme partagé. Lorsque Chaney repart à Londres, ils entament une correspondance dans laquelle Edwards s’épanche librement sur son passé et celui de sa famille, heureux de pouvoir transmettre son histoire à un tout jeune ami. Décidé à partager le long récit autobiographique qu’il a écrit, Edwards confie le manuscrit à Chaney. Celui-ci, séduit par le Livre d’Ebenezer Le Page, le pousse à chercher un éditeur, et après deux ans au cours desquels le manuscrit est assemblé, affiné et corrigé, les deux hommes se chargent d’écrire à différentes maisons d’édition londoniennes. Mais la crise économique qui perdure jusqu’au milieu des années soixante-dix rend les éditeurs frileux. L’œuvre, qui brouille la frontière entre fiction et autobiographie, est perçue comme incohérente, et sa publication, trop risquée. On reproche à Edwards d’ancrer son récit sur une île dont l’histoire est méconnue du public et dans un patois trop régional, sans pour autant que le texte présente une valeur documentaire, puisque la géographie de l’île, entre autres, n’a pas été parfaitement respectée. Edwards lui-même avoue n’être pas sûr de pouvoir qualifier son œuvre avec exactitude, il la conçoit plus simplement comme un « livre ». Il dit d’ailleurs comprendre la réaction des éditeurs : le milieu intellectuel lettré de la capitale lui est suffisamment familier pour être sceptique. Néanmoins, Chaney et lui poursuivent leurs efforts jusqu’en 1976. « C’est un livre à part. Je suppose qu’on peut le placer dans la catégorie de “roman??, mais d’un certain nombre de points de vue, c’est impossible. Dans le sens classique du terme, en tout cas. Mais enfin, j’ai beau avoir enseigné la littérature pendant vingt ans, je ne sais toujours pas ce qu’est un roman. Je le vois comme un livre. LE LIVRE D’EBENEZER LE PAGE. » — Gerald Basil Edwards Edwards confie alors à sa logeuse la mission de détruire toute trace de son existence, soit tous les poèmes, articles et pièces de théâtre qu’il a écrits ainsi que les premières pages d’une autre autobiographie fictive d’un habitant de Guernesey, The Boud’lo, dont il ne reste qu’un court fragment écrit à la main. Cette décision s’explique par son rejet de toute forme de gloire : « La simple pensée d’être un personnage public m’horrifie. » Il meurt la même année d’une crise cardiaque avant d’être parvenu à publier son grand roman. Mais Edward Chaney et sa femme n’abandonnent pas et les propriétaires du texte ayant échappé à l’auto da fe parviennent, trois ans plus tard, à publier le récit de leur ami. La réception du Livre d’Ebenezer Le Page est excellente, aussi bien au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis. D’anciens rédacteurs du magazine Adelphi, qui avaient reproché à Edwards son incapacité à faire publier un grand texte, ne manquent pas de féliciter son travail. John Fowles admire l’ouvrage dont il écrit la préface de l’édition anglaise, et William Golding achève de sacrer ce livre fascinant qu’il qualifie d’« œuvre de génie » qui donne l’impression « d’être plongé dans la vie même ». « G. B. Edwards ne songe pas à écrire, il a pour seul impératif de parler. » — Le Monde