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Willibald

Zalapi, Gabriella


Éditeur : ZOE
ISBN papier: 9782889070480
ISBN numérique ePub: 9782889070497
ISBN numérique PDF: 9782889070503
Parution : 2022
Code produit : 1459514
Catégorisation : Livres / Littérature générale / Littérature / Littérature étrangère

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Description

Depuis l’adolescence Mara est habitée par un tableau suspendu dans le salon de son H.L.M. Willibald, qui a acheté cette toile dans les années 1920, la hante tout autant. Lorsqu’il fuit Vienne en 1938, il n’emporte que ce Sacrifice d’Abraham, soigneusement plié dans sa valise. Entrepreneur et collectionneur juif, il refait sa vie au Brésil, loin des siens. Lors d’un séjour en Toscane chez sa mère Antonia, Mara déchiffre les lettres de Willibald qu’elle retrouve dans un hangar. Elle observe les photos, assaille de questions Antonia, « qui sait mais ne sait pas ». Gabriella Zalapì est plasticienne, d’origines anglaise, italienne et suisse, elle vit à Paris. Antonia (Zoé, 2019, Le livre de poche, 2020), son premier roman, a reçu le Grand prix de l’he??roi?ne Madame Figaro et le prix Bibliomedia. Dans Willibald, l’écriture précise et réduite à l’essentiel de Gabriella Zalapì peint les plis et replis d’un homme dont la vie aussi tragique que romanesque a fait de sa famille la victime collatérale. Gabriella Zalapì est artiste plasticienne, d’origines anglaise, italienne et suisse. Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd’hui elle habite et travaille à Paris. Son premier roman, Antonia (Zoé, 2018) a reçu pour son écriture précise, limpide, le Grand prix de l’he??roi?ne Madame Figaro 2019 et le Prix Bibliomedia 2020. Willibald est le héros d’une famille disloquée aux quatre coins de l’Europe. Né à Vienne, il est orphelin en 1912, à l’âge de 18 ans. En l’espace d’une année, il perd sa mère adorée, ses deux petits frères et finalement son père. En plein deuil, il se voit contraint de reprendre la fabrique de feutre de son père. Son goût pour la peinture, hérité de son grand-père Salomon, le sauve d’une profonde mélancolie. Intuitif, beau parleur et agile, il gère si bien l’entreprise qu’il peut acheter des Van Dick, des verres du XIVe siècle et faire rénover la maison familiale par le grand architecte Rudolf Loos. En 1938, il cache 16 caisses d’œuvres d’art, fait détruire le catalogue raisonné de sa collection, met sa fabrique au nom de son bras droit avant de quitter précipitamment la capitale autrichienne. S’ensuit deux ans de cavale, trou noir de son histoire personnelle. Londres, Paris, le midi, puis plus rien jusqu’en Espagne et une traversée de l’océan qui le mène à Rio. Il ne prend avec lui que Le Sacrifice d’Abraham, soigneusement plié dans sa petite valise. Laisse derrière lui son ex-femme et sa fille en Suisse. Saines et sauves, elles ne se sentent pas moins abandonnées. Ce sera Antonia, sa petite-fille, qui sauvera le lien familial. Mais est-ce que l’étrange contrat que Willibald impose à Antonia ne révèle pas un monstre d’égoïsme ? Cette question taraude Mara, hypnotisée par ce Sacrifice accroché toute son enfance dans un H.L.M. de banlieue, au point de se plonger pendant des années dans les carnets de bord, lettres et télégrammes conservés par sa mère. Le lecteur alterne entre la vie de Willibald, le tête-à-tête mère et fille et le tête-à-tête fictif que Mara imagine entre elle et Willibald. Et il retrouve avec bonheur ces mots aiguilles, cette écriture blanche lacérée d’image tranchantes, signature de Gabriella Zalapi. Extraits : « 1976. Leur arrivée en Suisse est le fruit d’un échec : l’amour de ses parents a mal tourné et il leur faut partir. C’est lors d’une nuit d’hiver que sa mère gare la Fiat 500 Avenue Peschier. Elle a conduit chaque kilomètre qui sépare Rome de Genève à une allure folle, les bras raides sur le guidon, comme pour se donner de la force, du courage. Il faut affronter le tunnel du Mont-Blanc, il faut affronter les lignes blanches, l’obscurité. Il faut affronter les conséquences de la fuite. (…) « 1988. La mère est habillée en tailleur. Ses cheveux sont parfaitement coiffés en chignon-croissant, elle s’est maquillée. Elle est nerveuse. Son élégance est un bouclier derrière lequel elle se protège. Deux experts d’une maison de vente aux enchères renommée arrivent chez elles, deux bourrasques glaciales qui balaient la pièce du regard. Etonnement. Ils qualifient à mi-voix les objets: candélabre Renaissance, lampes vénitiennes, coffre florentin du milieu du 16ème siècle, bijoux égyptiens. Devant le tableau préféré de Mara, ils demandent : Connaissez-vous sa provenance? Il appartenait à mon grand-père, un collectionneur viennois. (…) « La mère pointe du doigt les endroits où la toile est apparente, où les vernis, les pigments ont sauté. Le coin inférieur gauche et le centre de l’image sont particulièrement abîmés. » C’est par Le Sacrifice d’Abraham que Mara rencontre Willibald, en silence, à son insu. (…) « L’image laisse un rectangle fumé sur le mur. Ses traces sont la preuve d’un enlèvement. Le Sacrifice d’Abraham lui manque. Il persiste de manière lancinante sous les paupières de Mara. Depuis la vente, un malaise semblable à des particules invisibles circule dans l’appartement recouvrant chaque objet d’une fine pellicule. Mara ressent de la honte en regardant le mur vide du Sacrifice. » Mara découvre le journal de bord de son arrière-grand-père quand il traverse l’Atlantique : “SS Serpa Pinto. Vendredi, 30 octobre 1940 L’euphorie du départ a été remplacée par l’apathie. Les visages sont marqués par l’insomnie et l’inquiétude. Quand serons-nous autorisés à sortir de cette salle à manger horriblement humide où nous sommes entassés? Je rêve de respirer de l’air frais. (…) Mercredi Hier, pour me dégourdir les jambes, j’ai marché à la proue du bateau. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai admiré le ciel. Dans l’obscurité, j’ai remarqué une jeune femme appuyée à la balustrade avec, à ses pieds, une petite valise ouverte. Lentement et un par un, elle s’imprégnait de l’odeur des habits qu’elle jetait ensuite par-dessus bord. Des langes, des chemisettes, des pull-overs, des paires de pantalons, des chaussures, des chaussettes. Je n’ai pas eu le temps de voir son visage. Elle a disparu dans l’obscurité de cet amas de corps que nous formons. Ce « nous » suspendu sur du temps liquide, bousculé par la nausée. Ce « nous » écrasé, insomniaque, ce « nous » défraîchi, sale. Aucun signe de vie à l’horizon. Depuis notre départ je fais des rêves très étranges. Désormais je les noterai. J’ai passé l’après-midi à chercher à savoir comment et à quoi j’ai employé mon temps au cours de mes quarante-cinq années de vie. (…) Vendredi Si j’ai réellement encore des choses à faire dans cette vie, ce qui m’attend de l’autre côté de l’océan sera l’occasion de le prouver. Qu’est-ce que je retiens en moi depuis des années. Quoi? Quels désirs? C’est la même question que m’a posé la vielle Olga, il y a des siècles. Que désires-tu pour ton futur? Après la mort d’Emil, je croupissais dans de l’eau stagnante. Je ne dois plus jamais retrouver cet état. Lundi? Mardi? Karl, le jeune peintre de Sanary-sur-Mer est sur le bateau. Nous avons bavardé. Il a perdu les siens sur le quai de la gare de Bayonne suite à un bombardement. Je suis hanté par leurs visages, a-t-il dit. Je n’ai pas été capable de le réconforter. J’étais terriblement gêné, submergé par la même honte qui me gagnait face à Esther, lorsque je ne trouvais pas les bons mots pour apaiser ses chagrins. Je suis un mauvais père. Inge n’a cessé de me le reprocher. Comment lui expliquer que la mine plaintive d’Esther, son manque de grâce, sa timidité, son caractère fade ont toujours été un obstacle à ma tendresse? (…) Il fait une chaleur insupportable. Nous cherchons tous un coin d’ombre. Lundi Le capitaine a annoncé au déjeuner que la communication radio a été interrompue. Sommes-nous sortis de la communauté des vivants? Que se passe-t-il en Europe? Mardi Débarquement prévu aujourd’hui à 14h. Le bateau accostera d’ici quelques heures. Tous les yeux sont braqués sur la ligne d’horizon. » Anglaise, italienne et suisse, Gabriella Zalapì a vécu à Palerme, Genève, New York, habite aujourd’hui Paris. Ses longs séjours à Cuba et en Inde ont également été déterminants pour donner corps à l’une de ses préoccupations essentielles : comment une identité se construit-elle ? Artiste plasticienne formée à la Haute école d’art et de design à Genève, Gabriella Zalapì puise entre autres son matériau dans sa propre histoire familiale. Elle reprend photographies, archives, souvenirs et traces pour les agencer dans un jeu troublant entre Histoire et fiction. Cette réappropriation du passé, Gabriella l’a transposée pour la première fois à l’écrit avec Antonia. L’aspect documentaire des photographies qui rythment le texte ancrent d’autant mieux le récit dans la fiction. C’est cette même technique qui est à l’œuvre dans Willibald.

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Livre papier 0 Prix membre : 11,66 $
Prix non-membre : 12,95 $
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Antonia : journal 1965-1966

Éditeur : LIVRE DE POCHE
ISBN : 9782253262015
Parution : 2020