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Le roman du cannabis


Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN papier: 9782815960311
ISBN numérique PDF: 9782815960335
ISBN numérique ePub: 9782815960328
Parution : 2024
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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Description

Chacun a son avis sur l’usage du cannabis, pourtant peu nombreux sont ceux qui peuvent dire précisément d’où il vient. De son introduction en Europe puis aux États-Unis à son usage mondial, cette enquête revient sur les différents rôles qu’a incarnés – et qu’incarne – cette plante au sein des sociétés. Tantôt prônée pour ses vertus thérapeutiques, tantôt portée aux nues par les artistes, elle continue de diviser quand il est question de son usage. Cible des politiques sanitaires, elle a longtemps été interdite drastiquement, et cela tout au long du xixe?siècle. Mais le xxie?siècle semble différent. Au centre de trop d’enjeux financiers, le cannabis est aujourd’hui autorisé dans plusieurs pays. La France reste l’un des États où son usage est le plus restreint, mais cette question revient régulièrement dans les débats. Le temps ne serait-il pas venu de se demander vraiment de quoi l’on parle?? Simon Piel et Thomas Saintourens sont jour­nalistes. Simon Piel et Thomas Saintourens sont journalistes. Le roman du cannabis dévoile les origines de cette plante, son évolution dans les usages des personnes ainsi que dans l'opinion publique au fil du temps. Au XIXe siècle à Paris, Moreau de Tours, un savant qui a parcouru l'Orient pendant des années, expérimente les effets d'une plante appelée "haschisch" sur des artistes locaux et observe les états de transe dans lesquels elle les plonge. Il n'est pas le premier. Le plus ancien manuel pharmaco-botanique chinois décrit déjà ses effets thérapeutiques. Elle est également présente dans les mythes et rituels religieux de différentes cultures. Pourtant, elle fait l'objet de restrictions très tôt (dès le XIVe siècle en Orient). Le premier à l'étudier est un médecin irlandais, William Brooke, sur des animaux. Leurs réactions ainsi que celles des patients humains qui suivront démontreront les vertus analgésiques et sédatives de la plante. Le docteur Moreau suivra le pas et tiendra son "club" d'artistes venus tester cette découverte aux effets surprenants. À la fin du XIXe siècle, le cannabis a sa place dans la pharmacopée occidentale mais durant un temps seulement. N'étant pas soluble, il se fait dépasser par d'autres substances et retourne à sa condition de drogue exotique.Dans les années 1930 et 1940, cette drogue appréciée des migrants mexicains et des jazzmen fait l’objet d’une intense répression aux États-Unis. Au départ, la marijuana n'est pas connue des états-uniens et des autorités sanitaires occupées avec la cocaïne. C'est l'Égypte qui est la première à interdire la production et la consommation de cannabis. Les États-Unis, qui sont alors dans une période de répression, voient l'usage récréatif du cannabis se répandre et vont peu à peu à leur tour également l'inclure dans les substances à interdire. Le chef du Bureau fédéral des stupéfiants, Harry Anslinger, fait de la marijuana une affaire personnelle. Agents infiltrés, surveillances, campagnes de propagande qui a pour effet de stigmatiser la poputation latine, tous les moyens sont bons pour endiguer le phénomène. Plus tard, ce sont les jazzmen qui deviennent leurs cibles principales lorsque la Nouvelle-Orléans devient la nouvelle cible du Bureau. Les musiciens ne cachent pas leur fasciniation et consommation pour cette drogue qui est souvent le titre d'un de leurs morceaux. Une nouvelle solution pour criminaliser ce commerce sera finalement adoptée : la taxation.À partir des années 1960, le cannabis ne cesse de gagner en popularité auprès des artistes et d’une partie de la jeunesse. Pour les scientifiques, elle reste une inconnue, du moins jusqu'en 1964, date à laquelle Raphael Mechoulam, un chimiste israélien établira la structure chimique du THC, principal composé psychoactif du cannabis. Si les artistes de rock, le sous-entendent ou utilisent des métaphores pour en parler, ceux de reggae ne prennent pas de pincettes et véhiculent cette image d'herbe inoffensive aux vertus multiples. En France comme aux États-Unis, les autorités s’en inquiètent, mais peinent à enrayer le phénomène. En 1961, soixante-treize pays ont voté la convention unique sur les stupéfiants, qui a placé le cannabis dans le tableau des substances les plus dangereuses et sans utilité médicale, mettant les drogues "douces" et "dures" au même niveau. En France, c'est un fait divers qui relance le débat sur les stupéfiants, lorsqu'une adolescente meurt des suites d'une overdose. L'usage des drogues est finalement pénalisé sans distinction aucune et donc cannabis inclus.Dans les années 1970, alors que la consommation de cette drogue devient de plus en plus massive malgré les interdictions, les Pays-Bas innovent en ouvrant la voie de la légalisation, à travers des boutiques spécialisées. Un festival "Holland Pop" réunit 100 000 festivaliers dont 2/3 de fumeurs. Un accord est trouvé avec les autorités : faire de cet évènement un lieu d'expérimentation à grande échelle. L'évènement est un succès : aucune violence, pas de morts ou de bagarres etc. L'état néerlandais en prend très vite note. Il sait que le territoire est confronté à une explosion de l'offre et que les autorités sont dépassées. Un changement de législation s'impose. L'offre de drogue est alors encadrée par le biais des coffee shops spécialisés. La question de l'approvisionnement devient bientôt une nouvelle préoccupation centrale dans ce contexte et le Maroc va devenir l'un des principaux exportateur.Dans les années 1970 et 1980, la région du Rif, dans le nord du Maroc, s’impose comme une plaque tournante du trafic à destination de l’Europe. La « géopolitique » de ce commerce en pleine expansion évolue en profondeur. En 1992, le commerce du cannabis, avant toute transformation, représente un chiffre d’affaires de quelque 2,64 milliards en euros. La réputation de l’herbe marocaine n’est plus à faire : cultivée sur au moins 50 000 hectares à travers le pays, elle est considérée comme la meilleure au monde. Le pouvoir en place mis sous pression par les États européens, veut lancer une lutte sans merci contre ce trafic et inciter les agriculteurs à réorienter leurs activités, mais cette lutte échoue. L'argent du cannabis nourrit déjà trop de monde.Dans les années 2010, l’autorisation des usages thérapeutiques puis récréatifs du cannabis dans un certain nombre de pays a provoqué l’émergence d’entrepreneurs de la « weed ». Aux États-Unis, une quarantaine d'états ont franchi le pas et accepté l'intérêt thérapeutique du cannabis (encadré toujours). Une génération de self-made-men s’est lancée sur ce marché en cultivant une image positive, vantée par des artistes. L'Europe et ses 22 millions d'usagers est une cible de choix pour ceux qui veulent développer ce business. La France, premier pays consommateur en Europe avec cinq millions d’adeptes, est le débouché privilégié du cannabis en provenance du Maroc. C’est aussi l’une des dernières nations européennes où l’usage médical n’est pas encore autorisé. Simon Piel est jounaliste société pour le journal Le Monde, il a écrit en 2019 avec Joan Tilouine son premier livre chez Stock L'Affairiste.Thomas Saintourens est journaliste indépendant. Il collabore avec plusieurs journaux et magazines sur des sujets de société. Il a écrit plusieurs livres dont Quand j'étais superman en 2011 chez Robert Laffont avec l'ancien rugbyman Raphaël Poulain et Le Maestro chez Stock en 2012.

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Livre papier 1 Prix : 11,99 $
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Le roman du cannabis

Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN : 9782815960328
Parution : 2024