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La sourde violence des rêves


Éditeur : Editions Zoé
ISBN numérique ePub: 9782889072873
ISBN numérique PDF: 9782889072880
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

À 23 ans, Tshepo est enfermé dans un asile psychiatrique après une crise déclenchée par un excès de « ganja ». Lorsqu’il s’enfuit de cet univers plus proche de la prison que de l’hôpital, il se retrouve libre, mais fauché. Pour reprendre pied, il entame une quête qui le révélera à lui-même, à travers le Cap, cette ville aux allures d’une San Francisco des antipodes. Dans cette cité où se déploient toutes les nuances raciales et sociales, Tshepo découvrira une sexualité nouvelle, solaire et mystique. Roman-fleuve bruissant de voix, La sourde violence des rêves raconte l’entrée de jeunes noirs dans l’âge adulte, leurs combats dans un monde de violence et de préjugés qu’ils croyaient abolis en même temps que l’apartheid. K. Sello Duiker (1974 – 2005) grandit à Soweto, le plus grand township sud-africain, célèbre pour ses émeutes contre l’apartheid. Mais il est issu d’une famille de moyenne bourgeoisie, un de ses aïeuls est métis. Il a 20 ans quand Nelson Mandela devient le premier président de l'Afrique du Sud multiraciale. Après deux romans, 13 Cents publié en 2000 et La Sourde violence des rêves en 2001, il se suicide à l’âge de 30 ans. Roman monde, La Sourde Violence des rêves dépeint le désarroi et la colère des jeunes noirs confrontés au racisme et au mépris de classe qu’ils croyaient abolis en même temps que l’apartheid. Bruissant d’une dizaine de voix, le texte est construit autour de Tshepo, le protagoniste central, un jeune étudiant en rupture et en quête d’identité. À 23 ans, il est enfermé dans un asile psychiatrique après une crise déclenchée par un excès de « ganja », mais il parvient à s’enfuir de cet univers plus proche de la prison que de l’hôpital. Il se retrouve libre, mais fauché. Pour reprendre pied, il entame une quête qui le révélera à lui-même, à travers le Cap, cette ville aux allures d’une San Francisco des antipodes, où se déploient toutes les nuances raciales et sociales. C’est finalement dans un salon de massage que Tshepo trouvera la fraternité : un lieu de prostitution gay pour l'essentiel, un antidote à la violence ambiante. Dans la petite communauté des masseurs, sorte de confrérie d'ordre social et esthétique, de nouveaux rapports humains se dessinent pour Tshepo, en même temps qu'une sexualité nouvelle, solaire, presque mystique: « le sexe est tellement laid aujourd'hui, si basique, tellement dépourvu de beauté, de transcendance, de toute esthétique (…), on essaie d'aller au-delà nous aussi, nous sommes des artistes révolutionnaires d'un autre genre ». Une utopie fragile, rassurante, où les différences de couleur sont abolies. Tshepo découvrira que l'on peut s'aimer, se respecter entre races. Dans un épisode marquant, son collègue et ami afrikaaner blanc, le bien nommé West, l'emmène rencontrer sa mère et son monde rural toujours imprégné par l'apartheid. Un roman choral Autour de Tshepo évoluent d’autres personnages, une dizaine, dont les monologues composent le récit. Parmi ces autres voix se détache surtout celle de Mmabatho, la meilleure amie de Tshepo, apprentie comédienne qui s’interroge sur ses rapports avec les hommes et sur la maternité, mais puise ses ressources dans le parcours de combattante qu’elle a vécu, tous les « marathons » qu’elle a disputés et l’expérience de tant de « salauds » qu’elle a connus: "Je croyais que l’amour, ça pouvait se contrôler. Je veux que ce soit doux, je me disais. Je voulais le modeler comme une sculpture, le garder à ma main. Ça fait trop longtemps que je traîne la dépression larvée de mes précédentes ruptures. Je trimballe trop de regrets, de blessures, des choses que j’aurais dû dire, mais que j’ai gardées. Je me suis bercée de l’illusion que je pouvais dompter l’amour, que je pouvais rencontrer un homme selon mes termes, quand ça me convenait. J’ai lu trop de magazines, écouté trop de psychologues et d’experts à deux balles (...). Le plus triste, c’est qu’il (Arne, son amant) ne saura jamais. Il ne saura jamais tout qu’il faut faire pour être une femme, la somme de précautions. Il ne connaîtra jamais les luttes avec soi-même, avec les autres femmes. Pour lui, je serai simplement une femme comme une autre, qui pleure parce que c’est ce que font les femmes. " Il émane une énergie galvanisante de ces voix mêlées qui disent avec des mots neufs les maux de la nouvelle Afrique du Sud. Hommes et femmes, jeunes pour la plupart, se cherchent dans un monde où les luttes du temps de l'apartheid sont comme des stigmates inscrits au plus profond des chairs avec lesquels il faut apprendre à recomposer. Un roman de l’intersectionnalité de premier ordre La sourde violence des rêves de K. Sello Duiker est aujourd’hui une référence littéraire en Afrique du Sud. Le nom de son auteur a été donné à un prix littéraire. Des analyses de tous ordres se multipliées au fil des ans en Afrique australe et dans le monde anglo-saxon. Foisonnantes à l’image du roman, elles s’attachent pour certaines à la description de l’oppression psychiatrique, d’autres à la condition féminine, d’autres enfin, plus nombreuses, le relient à la littérature gay ou queer. Avec le recul, vingt ans après sa parution, l’originalité de La sourde violence des rêves tient surtout à l’éventail de ses thèmes qui s’entrecroisent et se renforcent, dont aucun ne prend le dessus. Sans le programmer, Duiker pourrait bien, pour une jeunesse qui a eu 20 ans en l’an 2000 et la génération « Z » qui a suivi, non seulement sud-africaine mais aussi dans le monde, avoir écrit un roman de l’intersectionnalité : celle des revendications féministes, des luttes raciales et de l’effacement des frontières entre les genres. Paru dans une maison sud-africaine, Kwela Books, en 2001, le roman a eu un écho retentissant à l’international. Les traductions, néerlandaise, allemande, italienne, se sont succédées, et le public a suivi. A la parution en français en 2014, Catherine Simon (Le Monde) a salué le « portrait époustouflant de la jeunesse du Cap, ce récit-fleuve, plein de mélancolie, de fureur et de sexe […], souffle de vie jusqu’à ce jour inégalé ». Quelques extraits de la préface de Jean-Pierre Orban (voir pdf en annexe pour la préface intégrale) Polyphonique, La sourde violence des rêves est aussi un voyage dans les cercles de l’âme humaine. Une Divine Comédie des antipodes dans la ville aussi blanche que noire du Cap. Duiker nous en décrit les divers cercles, depuis les hôpitaux psychiatriques jusqu’aux quartiers huppés, en passant par les boîtes de nuit et les colocations miteuses. Il nous emmène de l’enfer jusqu’à l’approche d’un paradis sous la forme d’un salon de massage découvert, presque comme pour Dante, au milieu de son chemin. Soudain, s’ouvre alors la porte d’un nouvel univers, le creuset symbolique d’un futur de relations apaisées, fondées sur la douceur et l’attention à l’autre. Dans ce lieu qui est pourtant de sexe monétisé, s’élabore une communauté fraternelle entre les masseurs, tous masculins, et par-delà, avec la clientèle elle-même essentiellement masculine. Et se dessinent les traits d’une société esthétique, presque mystique, où le sexe « n’est que le début, […] le véhicule improbable pour rejoindre une certaine destination ». Pour dépasser la violence, les antagonismes entre races, les frontières entre genres et sexualités et trouver, enfin, l’amour. Et peut-être son identité profonde et acceptée. Duiker n’aura pas choisi la facilité. Dans une Afrique noire où l’homosexualité est encore largement taboue, il aura fait parcourir à ses lectrices et lecteurs un itinéraire qui va du trouble à un espoir de clarté, de la violence à un horizon de fraternité. En composant au pinceau fin une fresque intimiste où la variété des figures ne cède jamais à la suprématie de l’une d’elles, où la femme trace sa voie seule et la montre plus d’une fois à l’homme, où toutes les sensibilités et toutes les sexualités ont égal droit de cité, où les races se mêlent sans s’entretuer et les langues s’entrecroisent sans s’écorcher, où la maladie psychiatrique se révèle le symptôme d’un traumatisme historique et social, le jeune auteur sud-africain aura, avant de disparaître, donné à notre temps une œuvre qui l’annonce et nous aide à le décrypter. En sachant d’où il est né : du passé qui, dans la douleur, l’a engendré.On ne s’étonnera pas, dès lors, que La sourde violence des rêves soit devenu un livre majeur de la nouvelle littérature sud-africaine, un roman sensible sur les séquelles individuelles de l’histoire et un jalon universel dans l’écriture gay, et, au-delà de celle-ci, de toutes les minorités. Ces minorités, réelles ou sociales, dont la multiplicité forme désormais la majorité de nos sociétés. Kabelo Sello Duiker naît en 1974 à Soweto, le plus grand des townships sud-africains, qui a connu les célèbres émeutes contre l’apartheid. Mais au sein de cette zone surpeuplée de la banlieue de Johannesburg réservée aux gens de couleur, Duiker grandit dans un quartier plus calme, où réside sa famille qui appartient à la moyenne bourgeoisie. Il est envoyé dans une école privée catholique et, au début du lycée, dans une institution d’élite fréquentée essentiellement par des blancs. À 16 ans, il termine son lycée en Grande-Bretagne, puis passe une année sabbatique en France avant de retourner en Afrique du Sud et de suivre des études universitaires au Cap. Il s’installera dans cette ville aux allures d’une San Francisco des antipodes. Ambivalence raciale, sociale et sexuelle, entre un monde où les camps étaient clairement définis et un autre où rien n’est plus ni blanc ni noir, Duiker, qui a exactement 20 ans quand Nelson Mandela devient le premier président de l’Afrique du Sud multiraciale, tisse les fils de ses identités multiples dans une œuvre qui fait dialoguer hétérosexualité et homosexualité, réalisme et mysticisme, folie et sagesse, noir, blanc et métis : “The Quiet Violence of Dreams?? (La sourde violence des rêves, Vent d’ailleurs, 2010, aujourd’hui épuisé) dessine ce que sera l’état d’esprit de la jeunesse du début du XXIe siècle. Duiker, dont le nom afrikaans provient d’un aïeul métis, se sera toute sa vie senti à cheval entre deux races. Il se suicide à l’âge de 30 ans, à Johannesburg.

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Livre papier 1 Prix : 15,99 $
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La sourde violence des rêves

Éditeur : Editions Zoé
ISBN : 9782889072880
Parution : 2023