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Mexique. Calendrier de la résistance 2003


Éditeur : L'Eclat
ISBN numérique PDF: 9782841626656
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique PDF
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Illimité Prix : 7,99 $
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*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

« Lieu : les montagnes du Sud-Est mexicain. Date : janvier 2003. Heure : au petit matin. Climat : froid, pluvieux, tendu. Altitude : tant de mètres au-dessus du niveau de la mer. Visibilité : sans lampe-torche, on n’y voit que dalle.» Ainsi s’ouvre le calendrier mexicain des jours et des nuits de l’année 2003, des luttes formidables des habitants du Chiapas et des horreurs de la basse politique, sous la plume toujours poétique dudit Sous-commandant Insurgé Marcos, avant qu’il ne rejoigne en 2014 la foule anonyme des femmes et des hommes du Mexique, où vivent Mixtèques, Popolaques, Chochos, Triquis, ??muzgos, Mazatèques, Cuicatèques, Chinantèques, Zapotèques, Chatinos, Mixes, Chontals, Huaves, Nahuas, Zoques, Izcatèques ou Tacuates et tant d’autres peuples autochtones. « Depuis que le Mexique s’est affranchi du joug espagnol, les maîtres de l’argent et leurs hommes politiques ont conduit et perpétré la destruction de la culture indigène, avec autant d’acharnement, sinon plus, que les conquistadores espagnols au xvie siècle », écrit-il ici, et le calendrier d’il y a vingt ans, dit aussi les vingt ans de résistance qui ont suivi et ceux qui suivront encore, jusqu’à ce que cette lutte exemplaire, secrète et occultée, ne rende justice à ces peuples dans le respect de leur dignité et de leur autonomie. Né probablement au milieu des années 1950, le sous-commandant Marcos a cessé d'exister, comme figure de la résistance zapatiste, en 2014 pour se fondre plus encore dans la clandestinité. On raconte bien des choses sur ce qu'il fut et ne fut pas, mais demeure intactes son action au sein de l'Armée zapatiste de libération nationale que ses écrits qui ont ponctué 40 années de lutte. On peut lire de lui : Ya Basta (Dagorno 1994, 1996) des entretiens avec Yvon le Bot (1997) ou Ignacio Ramonet (2001). Ce livre est la reprise dans L'éclat/poche d'un livre paru aux Editions de la rue des Cascades fondées par Marc Tomsin (1950-2020, dans la série "Les livres de la Jungle" en 2007. Après la mort accidentelle de l'éditeur, un certain nombre d'amies et d'amis n'ont pas voulu que meurent aussi les éditions de la Rue des Cascades et certaines initiatives ont vu le jour pour faire vivre et revivre son catalogue. L'éclat a décidé de reprendre dans sa collection de poche un certain nombre de titres, dont les "Livres de la jungle" qui concernaient le Chiapas et la révolution zapatiste. Ce Calendrier de la résistance 2003 paraît en même temps que La Commune d'Oaxaca de Georges Lapierre qui rend compte au jour le jour et à la première personne des émeutes d'Oaxaca en 2006, qui aboutirent à une expérience de Commune, noyée dans le sang, comme celle de Paris en 1871, par les Versaillais du Mexique qui dirigent encore ce pays. Calendrier de la résistance est le troisième calendrier rédigé par le sous-commandant insurgé Marcos, qui rend compte mois par mois de la situation et des luttes au Chiapas initiées en 1994 par les 'troupes' zapatistes, il y a donc presque 30 ans. Le livre se distingue de tout ce que l'on peut connaître en matière de 'prose révolutionnaire', ou de 'texte militant' parce qu'il témoigne de la voix exemplaire (unique, hors de toute norme) du sous-commandant Marcos qui n'a jamais dissocié l'arme de la plume et portait tout aussi bien le fusil à l'épaule qu'un recueil de poésie dans la poche. Et si la mauvaise langue a pu faire croire à quelque pose factice, il ne fait pas de doute qu'en plus d'une figure révolutionnaire, on a aussi affaire à un écrivain de grand talent et un analyste politique et humain d'une qualité et d'un humour hors du commun. Le calendrier 2003 est aussi l'occasion de revenir sur tout ce qui a conduit aux premières luttes zapatistes et dresse un bilan de la situation du pays et des forces en présence qui donne à cette lente révolution les allures d'un remise en question totale d'une politique mais aussi d'une manière de vivre désormais inadaptée au siècle qui s'ouvre. A ce titre c'est aussi un manuel de savoir-lutter pour les nouvelles générations, jeunes et moins jeunes. 20 ans après son écriture, ce calendrier n'est ni daté, ni dépassé. Tout au plus témoigne-t-il du dépassement de notre propre génération par le tour qu’ont pris ou qu’ont pu nous jouer les choses du monde, et ne peut que nous inciter à reprendre la direction du Chiapas, comme le fit l'éditeur Marc Tomsin pour témoigner d'une lutte sans équivalent au tournant du nouveau siècle. Parce qu'elle ne tend pas à la prise d'un pouvoir quel qu'il soit, mais à l'abandon de l'idée de pouvoir et de "puissance", elle nous rappelle aujourd'hui ce que disait hier Hermann Broch, quand il défendait l'idée qu'il nous fallait "remporter la victoire sur la victoire"! Occulté par la plupart des médias, le combat du Chiapas se poursuit encore aujourd'hui avec, chaque jour, son cortège de victimes et ses éclats de rire. Le livre est préfacé par Joani Hocquenghem, qui donnera quelques éléments sur la situation actuelle dans le pays. Né probablement au milieu des années 1950, le sous-commandant insurgé Marcos a cessé d'exister, comme figure de la résistance zapatiste, en 2014 pour se fondre plus encore dans la clandestinité et devenir ce qu'il est. On raconte bien des choses sur ce qu'il fut et ne fut pas, sur ce qu'il est et n'est pas, mais demeure intactes à la fois son action au sein de l'Armée zapatiste de libération nationale que ses écrits qui ont ponctué près de 40 années de luttes. On peut lire de lui deux précédents calendriers sous le titre Ya Basta (Dagorno 1994, 1996) des entretiens avec Yvon le Bot (1997) ou Ignacio Ramonet (2001).