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Make up


Éditeur : François Bourin Editions
ISBN papier: 9791025205808
ISBN numérique ePub: 9791025205815
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Sciences humaines / Histoire / Ouvrages généraux

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Livre papier En rupture de stock** Prix membre : 31,46 $
Prix non-membre : 34,95 $
x
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 22,99 $
x

*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
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***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Au cours des siècles, on a attribué au maquillage des pouvoirs parfois contradictoires : indispensable pour « être une femme », il permettrait d’avoir confiance en soi et d’affirmer son identité, mais il serait aussi superficiel, amoral, dangereux pour la santé et la planète… Que l’on en mette ou pas, il est un symbole de nos obsessions et de notre rapport à notre corps. L’expression « maquillée comme une voiture volée » est révélatrice des normes de beauté : trop maquillée, tu es vulgaire (mais pas assez, tu n’es pas féminine). Le maquillage recouvre une histoire d’émancipation, mais aussi de dominations, d’exclusions, de dangers. Valentine Pétry a étudié l’histoire du genre à l’Université Paris-Est en appliquant un trait d’eyeliner quotidien sur ses paupières, puis elle a enseigné le français à Cornell, aux États-Unis, en peaufinant l’esthétique de la French girl. Elle a commencé à maquiller ses sourcils et à écrire des articles beauté pour L’Express Styles à Paris. Free-lance pour la presse féminine (Elle, Stylist), elle est allée vivre à Londres et y a observé avec envie les festivalières pailletées. Le maquillage, c’est juste un truc de bonnes femmes. Contrairement à la mode et la parfumerie, qui se sont construites sur un mode narratif en exaltant la créativité de quelques figures iconiques, le maquillage, réduit à un simple enjeu de consommation, n’est pas considéré comme un art (d’ailleurs, l’expression make-up artist n’a pas d’équivalent en français) et on serait bien en peine de citer un·e maquilleur·euse contemporain·e. Pourtant, on lui a attribué tout un tas de pouvoirs. Il a été vendu aux femmes comme un indispensable, censé leur permettre d’être une femme, une vraie femme, une femme sexy, de devenir une femme, de le rester, d’être présentable, de se rebeller contre les générations précédentes, d’avoir confiance en soi, d’affirmer son identité… À l’inverse, on lui reproche de cacher la beauté naturelle, d’être un mensonge, d’être amoral, dangereux pour la santé, de tuer la planète… Que l’on en mette ou pas, le maquillage est révélateur de nos obsessions, nos désirs, notre rapport à notre corps. L’expression « maquillée comme une voiture volée » dit beaucoup des enjeux qui le sous-tendent : en suggérant que le maquillage dissimule la véritable identité, elle en établit la valeur morale et, en objectifiant la personne qui se maquille, elle pue le male gaze et la misogynie. Elle impose une norme : trop maquillée, tu es vulgaire (mais pas assez, tu n’es pas sortable ni féminine). La comparaison avec la voiture prend encore plus de sens quand on sait que les pigments utilisés pour créer les couleurs nacrées, brillantes, mates ou irisées des carrosseries étaient les mêmes que ceux que l’on appliquait au bout de nos doigts. Car la cosmétique, c’est avant tout des sous-produits d’autres industries, qui sentent très fort le plastique et l’exploitation des travailleur·euses. Le maquillage est une histoire d’émancipation, mais aussi de dominations, d’exclusions, de dangers (notamment pour la santé) et, souvent, de violence. Journaliste pour la presse féminine depuis quinze ans, Valentine Pétry connaît bien le milieu qu’elle décrit, ses mécanismes et les diktats contradictoires qu’il entretient. D’Alexandria Ocasio-Cortez à la série Euphoria, du glow aux faux cils, de Drag Race à l’émergence du maquillage pour hommes, elle analyse dans cet essai toutes les facettes d’une industrie aussi glamour que repoussante. Valentine Pétry a étudié l’histoire du genre à l’Université Paris-Est en appliquant un trait d’eyeliner quotidien sur ses paupières, puis elle a enseigné le français à Cornell, aux États-Unis, en peaufinant l’esthétique de la French girl. Elle a commencé à maquiller ses sourcils et à écrire des articles beauté pour L’Express Styles à Paris. Free-lance pour la presse féminine (Elle, Stylist), elle est allée vivre à Londres et y a observé avec envie les festivalières pailletées. Elle écrit depuis quinze ans et se baigne dans un seau d’enlumineur tous les matins à Joinville-le-Pont, où elle habite.