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En regardant voler les mouches


Éditeur : LA BACONNIERE
ISBN papier: 9782889600960
ISBN numérique ePub: 9782889600977
Parution : 2022
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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Description

Minuscule, captivant, le diptère apparaît aussi dans l’art et la littérature comme le point d’entrée privilégié d’une réflexion sur l’attention. Ses dimensions, sa ténuité font de lui un détail, et cette insignifiance apparente – cette inutilité – aiguisent justement l’attention, la portent à l’énième puissance. L’oeil fasciné se réjouit ou s’exaspère de la dextérité du petit animal, de son agilité minutieuse, s’étonne ou s’afflige de ses saccades, démarrages en trombes et autres pauses inversées. La mouche, enfin, attire le regard et frappe les sens de manière exemplaire par sa monstruosité. Fidèles à la dynamique réflexive d’un travail commun et désireuses d’en conserver la trace, les contributions de chacun s’inscrivent dans un ensemble où elles se font thématiquement suite et écho. Ouvrage collectif de chercheurs et chercheuses du département de Lettres de l'Université de Genève. Minuscule, captivant, le diptère apparaît aussi dans l’art et la littérature comme le point d’entrée privilégié d’une réflexion sur l’attention. Ses dimensions, sa ténuité font de lui un détail, et cette insignifiance apparente – cette inutilité – aiguisent justement l’attention, la portent à l’énième puissance. L’oeil fasciné se réjouit ou s’exaspère de la dextérité du petit animal, de son agilité minutieuse, s’étonne ou s’afflige de ses saccades, démarrages en trombes et autres pauses inversées. La mouche a l’art d’attirer sur elle le regard en même temps qu’elle distrait, qu’elle arrache à la concentration par un chatouillis, un bourdonnement ou une trajectoire parfaitement incongrue. Elle nous assaille par tous les sens. Il ne suffit pas de fermer les yeux pour s’en défaire, ni de se boucher les oreilles, encore faut-il recouvrir sa peau pour tenter de se prémunir contre son contact horripilant ; et l’on reste aux aguets quand elle a franchi d’un virage brusque la fenêtre entrouverte, jamais bien sûr de son évanouissement. Si la mouche est avant tout objet d’attention – une attention plus ou moins ciblée et tournée vers le dehors –, elle est aussi, dans la mesure où elle accède à la représentation, figure de l’attention ou de l’inattention. Son exceptionnel champ de vision est modélisé ou fantasmé, et ses yeux à facettes deviennent une allégorie de l’omnivoyance, tandis que sa manière d’être au monde, son appréhension physique, tactile, de la réalité, inspire peintres et penseurs, donne à réfléchir sur la trace, l’effleurement, le tropisme. La mouche, enfin, attire le regard et frappe les sens de manière exemplaire par sa monstruosité. Frontalement, lorsqu’elle apparaît à la loupe (ou sur grand écran) et plus indirectement, en raison de son lien à la fois symbolique et concret au corps cadavérique et en décomposition. La mouche cesse alors d’être un petit être distraitement perçu pour devenir une ombre étrange et mauvaise qui s’impose à la vision, à l’esprit et au corps : en un dernier retournement, elle se révèle ainsi objet de répulsion, de refoulement, de refus. On s’est laissé détourner, moins déranger que séduire, moins interdire qu’interpeler par l’insecte minuscule. Les pages qui suivent invitent à tirer différents fils qui relient le motif de la mouche au problème de l’attention. Fidèles à la dynamique réflexive d’un travail commun et désireuses d’en conserver la trace, les contributions de chacun s’inscrivent dans un ensemble où elles se font thématiquement suite et écho. Tantôt elles se focalisent sur un fragment de littérature, dont elles proposent la patiente dissection, tantôt elles envisagent des ensembles plus vastes, des itinéraires d’écriture, de création et de pensée, dont elles suivent les linéaments. Une fois le travail accompli, l’habitude est de faire disparaître au plus vite les échafaudages. Sans réintroduire les plans caducs auquel ce livre s’est peu à peu soustrait, on désignera cependant ici l’impulsion décisive d’une prise en compte des innombrables expressions de langue française issues d’une attention plus ou moins hostile au comportement des mouches. L’une d’elles qui qualifie cette attention même donne le titre à l’ouvrage. « En regardant voler les mouches » : on peut l’entendre comme une incitation au désoeuvrement et à la paresse, mais aussi peut-être, au coeur de cette inattention attentive, comme une disponibilité donnant accès à la leçon de l’objet contemplé. On a voulu parier en effet sur une puissance d’intelligibilité liée au minuscule ou au désuet et, plus modestement, sur une manière de faire coexister dans un même espace livresque des trajectoires superposées qui ne cessent de se frôler à des niveaux différents, constituant ainsi autant de fils directeurs. Ouvrage collectif de chercheurs et chercheuses du département de Lettres de l'Université de Genève.