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Malencontre


Éditeur : Editions Zoé
ISBN numérique ePub: 9782889279715
ISBN numérique PDF: 9782889279722
Parution : 2022
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Tout le monde l’appelle Le Chinois et se moque doucement de lui, de ses poèmes et de ses « théories à la con ». L’année de ses quinze ans, le narrateur s’est épris de Rosalba. Elle, elle n’a rien vu ; c’est l’héritier de la prospère Casse automobile qu’elle épousera. Au fil du temps, cet amour non partagé s’est librement déployé dans l’imagination de l’amoureux. Le jour où Rosalba disparaît, la police diffuse un appel à témoins. Pour comprendre cette histoire dont il perd sans cesse le fil, Le Chinois interroge les proches de Rosalba. Leurs voix dessinent l’inquiétant motif d’un miroir brisé. Anti-polar et célébration de la folie amoureuse, Malencontre rappelle qu’en littérature comme dans la vie, vérité et imaginaire ne sont pas antagonistes. Jérôme Meizoz, né en Valais, vit à Lausanne. Lauréat d’un Prix suisse de littérature 2018 pour Faire le garçon (Zoé, 2017), il a notamment publié : Morts ou vif (Zoé, « Livre de la Fondation Schiller 2000 »), Les Désemparés (Zoé, 2005), Père et passe (En bas, 2008), Séismes (Zoé, 2013), Temps mort, préface d’Annie Ernaux (2014), Haut Val des loups (Zoé, 2015) et Absolument modernes ! (2019). Comment raconter un amour jamais vécu ? Le narrateur s’est épris de Rosalba l’année de ses quinze ans. Pas elle. Très jeune, elle a épousé l’héritier de la prospère, de la mafieuse Casse automobile. Un monde viril, pollueur, avide, où argent, benzine, sang, sperme sont rois. Ils ne se sont jamais revus. Lui s’est installé à Paris pour de longues études en langues orientales et continue à l’aimer. Bien plus tard, l’exilé parisien revient au village. C’est un double exil : tout le monde le surnomme « Le Chinois » et se moque doucement de lui, de ses poèmes foutraques et de ses « théories à la con ». Au fil du temps, cet amour non partagé s’est librement déployé dans son imagination. Le jour où Rosalba disparaît, Le Chinois cherche à comprendre et se met à poser des questions autour de lui. Chacun y va de son interprétation : la meilleure amie, la fille du Hollandais, la veuve de celui-ci, Madame Anne, le chef-médecin, le beau-frère de la disparue, le poète local, la vieille marraine de la disparue, tous ont pressenti ce qui s’est passé autour de la Casse automobile, mais personne n’en a une vision totale. Que faire de toutes ces versions, biaisées, incomplètes, que le Chinois recueille ? Toutes ces voix dessinent l’inquiétant motif d’une mosaïque et il se casse la tête à reconstituer le puzzle polyphonique. Dans ce roman, Jérôme Meizoz évoque un personnage qui a développé un amour passionné pour une jeune femme qui n’en a jamais eu aucune idée. Cet amour, purement imaginaire, a nourri Le Chinois pendant de nombreuses années. Ceci ne l’a pas empêché d’en retirer une force bien réelle. C’est muni de ce trésor intérieur, qu’il cherche, à la manière oulipienne, à construire un faux polar à la gloire de l’imaginaire : d’une écriture de l’intime, il nous fait glisser dans le roman policier. Ce roman est une célébration de l’imagination amoureuse, de la maladie d’amour qui active les mêmes ressorts que la fiction Le pouvoir de l’imagination : « Pendant toutes ces années, à bas bruit, ma vie non vécue auprès de Rosalba continuait en imagination. Elle et moi, nous aurions joué aux cartes sous l’auvent de la Gare. Rares étaient les voyages, alors nous assistions au passage du Trans-Europ-Express de quinze heures quinze, suivant des yeux le fuselage de métal rouge. C’était le train même qui avait emporté ma mère, littéralement et dans tous les sens, mais je préférais que Rosalba n’en sache rien. » En exergue du livre, cette phrase (de l’auteur) : « Si c’est un rêve, ne me réveillez pas. » Tout en gardant une main ferme sur le récit, le narrateur donne au roman une forme en pièces détachées, ceux qui ont connu l’aimée désormais disparue auront la voix. Par exemple le bistrotier, informateur idéal Le tenancier voulait que je lui explique la Chine et le socialisme. Il avait du mal, disait-il, à faire le lien entre l’empire très ancien et le drapeau rouge. –Raconte voir, le Chinois, aère un peu ta tête, sinon tous ces bouquins vont te pourrir le crâne ! Le socialisme était une invention diabolique, on le lui avait répété depuis toujours. Il voulait en savoir plus. En échange, il contribuerait à mes recherches sur la Casse, les nouvelles acquisitions du clan, les rumeurs du moment. C’était l’informateur idéal, puisque tout se racontait devant un verre. Son corps filtrait tant de paroles, d’humeurs, d’allusions, timides ou exagérées, incomplètes et mystérieuses. La fragmentation et le désordre ne lui faisaient pas peur, car il savait, lui, se débrouiller avec les puzzles. Il jouissait du pouvoir d’ordonner les histoires puis de les diffuser en tous sens, comme les ondes radio selon les fréquences. Ou l’entrepreneur retraité, 74 ans : « Je pourrais parler de mafia mais ce serait trop simple. Ils n’ont rien à voir avec la mafia des films américains, même si leur organisation y ressemble par certains côtés… Il faut toujours privilégier, enrichir la famille et ses alliances, la protéger de l’État lointain et abstrait, des lois et décrets venus de la capitale. Ils vivent entre eux et se moquent des normes, ils ont recréé leur petit monde où ne pénètre pas le monde bureaucratique avec ses règles impersonnelles. La loi, c’est pour les autres ou alors pour ruser avec elle. Ils ont la haine sourde des fonctionnaires, préposés aux impôts, gendarmes, juges, enseignants. En façade, ils vivent comme vous et moi, ils ne tiennent pas à se faire remarquer. Ils sont observateurs, informés, usent des technologies les plus raffinées. Rien, chez eux, des clichés sur les ruraux attardés… » De l’écriture intime on glisse vers le roman policier sous forme de jeu littéraire qui peut faire penser à l’oulipo : « Si j’étais un bon romancier, je suivrais la piste de l’adultère, me dis-je. Je pourrais accuser le mari (quand le soir il prenait son bolide, qui lui demandait des comptes ?) ou bien l’épouse (y avait-elle songé ?). Mais l’absence de Rosalba – bien que tout le monde donnât là-dessus son avis – n’avait selon moi ni ce relief moral, ni cette évidence romanesque. De telles facilités ne résoudraient rien, face à des événements têtus dont la portée ne serait compréhensible qu’après coup, et encore. En effet, grand était le risque de raconter l’histoire en donnant aux actes des personnages l’évidence trompeuse qu’ont nos choix, une fois accomplis. Non, il fallait trouver un autre ordre, une autre manière, et maintenir grande ouverte la liberté de Rosalba jusqu’à la dernière ligne. » Le villageois à Paris Étranger par le passeport, non par la langue, je me sentais dedans et dehors à la fois. Difficile d’expliquer le trouble de cette étrangeté qui suintait dans tant de menues situations. Le corps n’était pas bougé, perçu, pensé de la même façon. L’humour avait ses bornes invisibles. Le retour « Si Paris était un théâtre où tout se disait à voix haute, le village imposait le règne du caché. » Né en Valais en 1967, Jérôme Meizoz a « le cul entre deux chaises à jamais »: fils de mécanicien dans le fond de la vallée du Rhône, il aime les sommets et le silence, le latin et le grec, la nature sauvage et les livres. Il apprend les gestes des paysans comme des garagistes, mais passe son temps dans les livres. Aujourd’hui, il est professeur de littérature française contemporaine et s’intéresse en particulier au statut de l’écrivain et à sa manière de se vendre en tant que tel, de Proust à Houllebecq, son sujet d’étude favori depuis quelques années est Joël Dicker. Sa méthode est influencée par la sociologie de Bourdieu auprès duquel il a étudié. Il intervient régulièrement dans les colonnes du Matricule des Anges et du Monde. Absolument modernes ! y était récemment cité à l’occasion du décès de Bernard Tapie. Par ailleurs essayiste, il n’hésite pas à prendre la plume dans les journaux pour vilipender l’attitude de la Suisse avec les étrangers ou le trop de mollesse à l’égard de l’urgence climatique. Son œuvre littéraire mêle la mémoire familiale intime et des scènes de la vie ordinaire. Lauréat d’un Prix suisse de littérature 2018 pour Faire le garçon (Zoé, 2017), Jérôme Meizoz a notamment publié : Morts ou vif (Zoé, « Livre de la Fondation Schiller 2000 »), Séismes (Zoé, 2013), Temps mort, préfacé par Annie Ernaux (2014) Haut Val des loups (Zoé, 2015).

Du même auteur...

Livre papier 1 Prix : 15,99 $
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Malencontre

Éditeur : Editions Zoé
ISBN : 9782889279722
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Éditeur : Editions Zoé
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Haut Val des loups

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ISBN : 9782889272853
Parution : 2015