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Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN numérique ePub: 9782815957922
ISBN numérique PDF: 9782815957939
Parution : 2024
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Ce livre évoque, à travers 40 portraits de sportives, la manière dont les femmes ont progressivement réussi à investir un domaine historiquement et universellement considéré comme dévolu aux hommes : le sport. Ces portraits permettent d'aborder l'histoire du sport au féminin (à travers de nombreuses disciplines : athlétisme, tennis, football, alpinisme, lutte, cyclisme, voile, etc.), mais également les grands enjeux, obstacles et difficultés que les pionnières du sport ont pu rencontrer et rencontrent encore : réticences du corps médical et de la société, sexisme, racisme ou homophobie du milieu sportif, violences sexuelles, contrôle du corps des femmes à travers les tenues vestimentaires ou les tests de féminité, inégalités de moyens, difficultés d'accès à la maternité, etc. Passionnant ! Eve Menu est titulaire d’une Maîtrise d’histoire et travaille dans le domaine de la communication. Depuis 2013, elle tient le site « L’Histoire par les femmes », grâce auquel elle met en lumière des femmes oubliées de l’Histoire, à travers des articles et des ressources connexes : affiches, jeux, lettres d’information... Il y a le football, et le football féminin. Le tennis, et le tennis féminin. Le rugby, et le rugby féminin. On pourrait répéter cette dichotomie à l'infini, tant il semble naturel que le sport masculin soit l'absolu, l'universel, le neutre, tandis que le sport féminin serait une particularité qu'il convient de distinguer. Il est pourtant loin, le temps où les joueuses de football couraient sur des terrains plus petits, où les tenniswomen ne pouvaient pratiquer qu'à la condition d'être vêtues de robes longues, où les joueuses de rugby n'avaient pas le droit aux contacts violents… À quelques exceptions près, sportives et sportifs pratiquent le même sport, obéissent aux mêmes règles, repoussent de la même façon les limites du corps humain. Mais il faudrait malgré tout caractériser le sport quand il est pratiqué par les femmes, pour bien le distinguer de celui auquel s'adonnent les hommes. Aujourd'hui, si pour diverses raisons qui tiennent essentiellement aux rôles sociaux assignés aux personnes selon leur genre, les femmes sont moins représentées que les hommes dans les associations sportives, elles les ont pourtant massivement investies. En 2021, en France, près de 40% des licences délivrées par les Fédérations nationales le sont à des femmes. Elles sont de plus en plus nombreuses à passer des chaussures de course, à saisir une raquette, à enfiler une combinaison, à prendre du temps pour mettre leur corps en mouvement et pratiquer une activité physique. Les objectifs de la pratique sportive, pour les femmes comme pour les hommes, sont aussi divers que peuvent l'être ses effets bénéfiques. Le sport, bien entendu, recèle de nombreux bienfaits pour notre santé physique, en aidant à lutter contre les maladies cardiovasculaires, par exemple, en réduisant le stress ou en renforçant notre densité osseuse. Il peut être un outil de connaissance et de réappropriation de son corps, de même qu'une source de plaisir et de confiance en soi. Mais le sport sait également se faire plus politique : pour les femmes en particulier, il a souvent été un vecteur d'émancipation en leur offrant une nouvelle liberté de mouvement et de circulation, et une réappropriation de l'espace public. Il a pu servir, tout simplement, à défier le patriarcat, ainsi que les autres relations de domination traversant nos sociétés, racisme, discrimination de classe, validisme ou encore homophobie. Quoiqu'en disent certains, le sport n'a jamais été et ne sera jamais apolitique. À l'échelle d'une société, il a pu être utilisé comme outil de réduction du stress pour des populations soumises à des circonstances extrêmes, dans des zones de guerre par exemple. Comme vecteur de lien social, d'apaisement, d'une complexe réconciliation dans des pays traumatisés par des crimes de masse, un passé colonial dramatique et des décennies voire des siècles de ségrégation : au Rwanda, après le génocide des Tutsis, en Afrique du Sud après l'apartheid ou encore en Australie après des siècles de violences et de discriminations envers les peuples aborigènes. S'il ne peut se substituer à une véritable politique de réduction des inégalités, du moins peut-il aider à regarder son voisin d'un autre œil. À l'échelle de la planète, il peut servir à marquer la désapprobation de la communauté internationale concernant la politique ou les agissements d'un pays : l'Afrique du Sud est ainsi exclue des Jeux olympiques de 1962 à 1992 en raison de sa politique d'apartheid. À noter, en revanche, qu'aucun pays n'a jamais été exclu des Jeux olympiques pour avoir refusé d'inclure des femmes dans sa délégation nationale. Plus récemment, après l'invasion russe en Ukraine, les joueurs et joueuses de tennis russes et biélorusses sont exclus de l'édition 2022 du tournoi de Wimbledon ; l'organisation du tournoi décide en outre de distribuer des billets d'entrée à des réfugié(e)s ukrainie(ne)s, et de faire un don à une association d'aide aux réfugiés. Portant des valeurs intrinsèques d'égalité - bien illusoires dans la réalité -, le sport se fait souvent objet de militantisme contre les discriminations, à travers l'organisation d'événements sportifs porteurs de revendications - les premiers Jeux olympiques féminins en 1922, les Gay Games en 1982… -, la création d'association comme les Dégommeuses, ces footballeuses LGBT+, ou encore des actions individuelles ponctuelles, comme les athlètes afro-américains Tommie Smith et John Carlos levant le poing sur le podium aux Jeux olympiques d'été de 1968 ou le quaterback afro-américain Colin Kaepernick mettant un genou à terre pendant l'hymne américain. Le sport est ainsi un véritable champ d'expression et de revendication qu'on aurait tort de négliger. La pratique sportive reste aujourd'hui très inégalitaire, qu'il s'agisse du petit club amateur ou de la compétition de haut niveau. Les femmes, d'abord, s'adonnent moins fréquemment à des activités physiques que les hommes, pour des raisons essentiellement liées aux difficultés à concilier vie professionnelle, vie familiale, vie domestique et loisirs, et à une répartition des tâches au sein du foyer restant fortement genrée. En outre, certains sports, à l'image du rugby, de la boxe ou encore de la natation synchronisée, restent fortement considérés masculins ou féminins et peuvent s'avérer socialement difficiles d'accès, même en dehors de l'univers de la compétition. Les équipements sportifs de plein air - city stades, skate parks, terrains de football - répondent d'ailleurs souvent à des activités jugées essentiellement masculines, et sont très majoritairement utilisés par des garçons ou des hommes, au détriment des filles et des femmes. De manière générale, l'accès aux infrastructures sportives est fréquemment inéquitable, les discriminations pouvant se loger dans les horaires et la fréquence d'utilisation alloués à telle ou telle discipline. Enfin, les rôles sociaux assignés aux femmes et aux hommes font que ces derniers se dirigent plus souvent vers la compétition tandis que les femmes favorisent des activités physiques visant à l'entretien de la forme ou de la minceur. Quant au sport de haut niveau, justement, c'est peu dire qu'il ne montre pas l'exemple. L'écart de médiatisation des compétitions et sports féminins ou masculins est criant : en France, en 2016, 20% des programmes sportifs seulement sont consacrés à des disciplines pratiquées par des femmes. De manière générale, il faut que les équipes féminines gagnent pour qu'on parle d'elles - et encore, c'est à la condition qu'une équipe masculine ne gagne pas au même moment - tandis qu'on parlera de tous les résultats de leurs homologues masculins, les bons comme les mauvais. En 2016, la qualification de l'équipe française féminine de tennis en finale de la Fed Cup - la « coupe du monde » du tennis - n'est même pas mentionnée en une du quotidien sportif L'Equipe. On connaît, pourtant, l'importance de la représentation médiatique pour montrer aux générations suivantes, et notamment aux jeunes filles et fillettes, que tous les sports leur sont accessibles. La médiatisation du sport au féminin ne pèche en outre pas que par sa quantité, mais également par sa qualité. Le même sexisme que dans le reste de la société y règne, et le traitement médiatique réservé aux athlètes féminines s'en ressent. On commente ainsi plus fréquemment leur apparence physique, leur conformité ou non aux canons de beauté en vigueur, leurs tenues, leur féminité, leur vie sentimentale. Passant parfois au second plan, leurs performances sont souvent décrites avec un vocabulaire spécifique, renvoyant aux univers jugés féminins. Et plus d'un présentateur a été épinglé pour des propos sexistes, à l'image de Philippe Candeloro déclarant, lors des Jeux olympiques de 2014, au sujet d'une patineuse : « En tout cas, moi, je connais plus d'un anaconda qui aimerait venir l'embêter un petit peu cette jeune Cléopâtre canadienne… ». Ou du journaliste John Inverdale, commentant sur la BBC la victoire de la joueuse de tennis française Marion Bartoli à Wimbledon en 2013 : « Pensez-vous que le père de Bartoli lui a dit quand elle était petite "Tu ne seras jamais un canon, tu ne seras jamais une Sharapova, donc tu dois t'accrocher et te battre" ? » Les inégalités se logent encore dans les différences de financements entre sport féminin et sport masculin. En 2012, les 100 premiers sponsors sportifs au monde consacraient… 3% des montants investis au sport féminin. En 2017, l'Observatoire des inégalités révélait que les joueuses de football françaises touchaient en moyenne… 96% de moins que leurs homologues masculins. En 2020, parmi les 50 sportifs les mieux payés au monde, on compte seulement deux femmes : il s'agit des joueuses de tennis Naomi Osaka et Serena Williams, respectivement 29e et 33e du classement. Le problème réside également dans le manque de représentation des femmes au sein des instances sportives, en particulier dans les postes à responsabilité, et les femmes sont très peu nombreuses dans le milieu des entraîneurs ; ainsi, quand en 2014 le joueur de tennis Andy Murray choisit Amélie Mauresmo, lauréate de vingt-cinq titres de tennis dont trois titres majeurs, comme entraîneure, les deux sont victimes de critiques virulentes et de moqueries acerbes. Qu'une femme, même une championne, puisse entraîner un homme, c'est inimaginable. Enfin, le milieu sportif peut se révéler particulièrement violent pour les jeunes filles et les femmes, comme le révèlent les scandales de ces dernières années, peignant un monde de la compétition gangrené par les violences sexuelles… et le silence complice des institutions. D'une Antiquité excluant essentiellement les femmes des activités physiques à nos jours, le sport au féminin a parcouru un long chemin… et il lui en reste à parcourir. Ce livre vous propose de découvrir quelques figures de femmes qui ont marqué l'Histoire du sport, pour beaucoup dans le milieu de la compétition, mais sans oublier l'importance de celles qui ont œuvré et qui œuvrent pour que toutes les femmes puissent accéder au sport, comme loisir, comme plaisir, comme outil d'émancipation, pour se réapproprier leur corps ou l'espace public, pour toute raison autre que la compétition.

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Livre papier 1 Prix : 28,99 $
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Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN : 9782815957939
Parution : 2024