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Sexualités, sociétés, nativités


Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN papier: 9791026710806
ISBN numérique ePub: 9791026710813
ISBN numérique PDF: 9791026710820
Parution : 2022
Catégorisation : Livres numériques / Sciences humaines / Sciences sociales / Sexologie

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Description

L'ouvrage traite, de façon comparative, du rapport qu'entretiennent les pratiques sexuelles, les normes sociales en général et, enfin, la procréation. La première partie critique le déni de l'anthropologie de la sexualité tout en montrant que la signification de celle-ci varie selon les cultures. La seconde se focalise sur l'Occident. Elle introduit une dimension historique. L'Occident comme aire culturelle se distingue par une double rationalisation en matière de la procréation, perçue tantôt,­ selon la doctrine chrétienne, comme providence divine, tantôt, comme le résultat d'un appariement des individus qui se calque sur le modèle de l'élevage. La troisième partie soutient que les évolutions sociétales récentes consacrent ce dernier penchant, tout en imposant son refoulement collectif. Emmanuel Désveaux est directeur d?études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) depuis 2003. Il est l'un des rares spécialistes français des Indiens d'Amérique du Nord et un des meilleurs connaisseurs de l'?uvre de Lévi-Strauss. Il a publié Quadratura americana; Essai d?anthropologie lévi-straussienne (Georg, 2001), Au-delà du structuralisme. Six méditations sur Claude Lévi-Strauss (Editions Complexe, 2008) et Avant le genre. Triptyque d'anthropologie hardcore (EHESS, 2013). Comment en sommes-nous arrivés à trouver légitime, banale, sinon normale, la PMA, autrement dit, l?insémination artificielle des femmes ? Comment se fait-il que la pornographie soit devenue le spectacle le plus fréquenté aujourd?hui en Occident, serait-ce de façon virtuelle, par le biais d'Internet ? Ce livre tente de répondre à ces questions en posant l'hypothèse qu'il existe une relation forte entre les formes que prend la sexualité, les normes sociales d'une société donnée et les conceptions qu'elle véhicule en matière de fécondation, de naissance et d'allaitement des enfants. L'optique, résolument anthropologique même si elle possède également une dimension historique, se veut délibérément comparative puisqu'il s'agit de confronter l'Occident sur ce plan aux autres aires culturelles, notamment l'Australie, l'Amérique et l'Extrême-Orient. Ressort alors le rôle prépondérant que joue l'élevage, et donc la connaissance de l'hérédité biologique, comme modèle procréatif, tout comme l'anti-modèle que constitue en soi la doctrine chrétienne de l'una caro (une seule chair). L'ouvrage, se découpe en trois parties. La première qui s'ouvre sur un commentaire serré de la célèbre théorie de l'échange matrimonial de Claude Lévi-Strauss dénonce le déni de la sexualité qui caractérise l'anthropologie classique. Elle enchaîne sur plusieurs exemples ethnographiques, pris dans diverses aires culturelles, qui montrent deux choses : si la sexualité revêt des significations très différentes d'une aire à l'autre ? interdépendance des espèces naturelles, communication, référence cosmique ?, elle reste directement reliée à la procréation. Le cycle qui va de la fécondation au sevrage en passant par la gestation et la naissance reste une séquence continue. La deuxième partie pose la singularité de l'Occident qui dérive de sa maîtrise de l'élevage. Ce dernier repose sur la sélection. L'enquête prend un tour historique allant de l'Antiquité gréco-romaine au XIXe siècle. D'emblée est établie une claire distinction entre plaisirs sexuels et accouplement à visée réproductive. L'avènement du christianisme rejette cette dualité en restreignant considérablement l'exercice de la sexualité et en faisant de la venue d'un enfant une providence divine. Cette partie s'attache à explorer ensuite comment ces deux conceptions radicalement opposées de la procréation, dans la mesure où chacune aiguise ou amoindrit la domination masculine sur la femme, s'entrelacent au cours de l'histoire de l'Occident en une sorte de scansion binaire. On part d'un Moyen Âge relativement paritaire à un XVIIe siècle qui affermit la domination masculine, tandis qu'à un XVIIIe siècle plutôt paritaire suit un XIXe siècle qui consacre le patriarcat. La dernière partie de l'ouvrage part d'un postulat. La connaissance du cycle menstruel féminin ? méconnu jusqu'au début du XXe siècle ? suivie par les immenses progrès de l'obstétrique et de la génétique vont considérablement renforcer le modèle de l'élevage. Usant une fois encore de la comparaison entre plusieurs régimes aspirant à une "humanité nouvelle", néo-christianisme, communisme soviétique, fascisme dans sa version nazie, on montre comment le rôle procréatif de la femme y est désormais articulé à la production et la consommation de masse. Ce finalisme renforce sans conteste la position de la femme dans la société. Un basculement majeur s'opère toutefois. Tandis que le modèle vétérinaire reflétait par le passé plutôt une situation de domination de l'homme sur la femme, il devient désormais le vecteur principal d'un affranchissement du féminin, voire de son éventuelle domination. Il polarise la vieille dichotomie occidentale en sexualité récréative et sexualité procréative et la renvoyant à celle de la double banalisation de la pornographie, d'une part, de la PMA, d'autre part. Erudit, écrit d'une plume limpide, l'ouvrage prend l'aspect d'une somme. Il repose largement sur des citations d'auteurs connus (Montaigne, Buffon) ou moins connus (Nicolas Chorier ou Nicolas Venette). Dans tous les cas, il offre une image inattendue de ces auteurs, créant des effets de surprise. Il peut se lire comme une nouvelle version de L'histoire de la sexualité de Michel Foucault. Mais, plus ramassé, il présente l'avantage de se limiter ni à l'Occident, ni à la sexualité stricto sensu puisqu'au fond la procréation y occupe la place centrale. Il fournit ainsi au lecteur une vision beaucoup plus large que la sienne. Enfin il intervient dans un contexte très différent que celui des années 1970 et de la dite Révolution sexuelle, ce qui lui confère une grande charge polémique. Dans le contexte actuel que l'on désigne par le deuxième féminisme, Sexualité, sociétés, nativités. Une enquête anthropologique pose en effet la question brûlante suivante : dans quelle mesure les avancées législatives de ces dernières années en faveur de la libéralisation totale de l'accès à la PMA représente un progrès social, autrement dit un progrès qui profite à la société dans son ensemble ? On en propose une autre lecture : ravalement du corps féminin à des fonctions biologiques instrumentalisées par un eugénisme qui ne dit pas son nom et risques de fragmentation de l'ordre social comme totalité. Emmanuel Désveaux, né en 1956, est directeur d?études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) depuis 2003. ED possède une formation initiale en histoire-géographie et en philosophie, reçue à l'université de Paris VIII-Vincennes. Il se tourne ensuite vers l'anthropologie et entreprend, encouragé par Cl. Lévi-Strauss, un terrain ethnographique qui durera plus de deux ans dans le Grand Nord canadien, chez les Ojibwa septentrionaux. Il en revient avec une thèse qui démontre toute la pertinence de la méthode lévi-straussienne et à laquelle il restera toujours fidèle. A savoir, une méthode susceptible non seulement d'analyser les mythes, mais également, en mobilisant sans relâche une sensibilité phénoménologique dans l'observation, d'appréhender au plus près les réalités de l'existence d'un groupe humain et le sens qu'une culture donnée leur confère. Il revendique d'ailleurs une approche similaire lorsqu'il s'agit d'aborder les textes historiques. ED devient ainsi l'un des rares spécialistes français des Indiens d'Amérique du Nord et un des meilleurs connaisseurs de l'?uvre de Lévi-Strauss. Ses livres Quadratura americana; Essai d?anthropologie lévi-straussienne (Georg, 2001) et Au-delà du structuralisme. Six méditations sur Claude Lévi-Strauss (Complexe, 2008) reflètent ce double ancrage. Sans renoncer à ses intérêts américanistes, il ouvre depuis une dizaine d'années son champ de recherche à d'autres aires culturelles, notamment à l'Australie et à l'Europe ainsi que l'atteste son ouvrage Avant le genre. Triptyque d'anthropologie hardcore (Éditions de l'EHESS, 2013). En parallèle à sa réflexion actuelle sur les questions de genre -qu'il préfère, afin d'éviter toute confusion, définir selon un vocabulaire plus classique de relations entres les hommes et les femmes -, il poursuit une vaste enquête sur l'architecture vernaculaire à travers toutes les Alpes. ED, qui est responsable depuis 2019 de la mention "Anthropologie sociale et ethnologie" à l'EHESS, a été le directeur scientifique du Musée du quai Branly durant sa phase de construction (2001-2006) et commissaire de l'exposition Kodiak, Alaska, les Masques de la collection Alphonse Pinart (2002). Cela a été l'occasion de relancer l'intérêt pour cette figure attachante d'un explorateur-ethnographe du XIXe siècle qui était alors largement oubliée. Il a été enfin professeur invité dans de nombreuses universités étrangères, au Brésil, au Canada, aux Etats-Unis et en Allemagne. Il est ainsi professeur associé à l'université de l'Indiana, à Bloomington (États-Unis). Sa bibliographie comprend plusieurs ouvrages, outre ceux mentionnés ci-dessus, ainsi que plus d'une centaine d'articles publiés dans des revues scientifiques et quelques autres rédigés pour des revues grand public.

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Livre papier 1 Prix : 29,99 $
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Sexualités, sociétés, nativités

Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN : 9791026710820
Parution : 2022