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Le goût de la joie


Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN papier: 9791026709787
ISBN numérique ePub: 9791026709794
ISBN numérique PDF: 9791026709800
Parution : 2021
Catégorisation : Livres numériques / Sciences humaines / Histoire / 17e siècle au 19e siècle

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Description

Au XVIIIe siècle, Paris célébrait chaque événement heureux pour la Couronne. La Maison du Roi, le Bureau de la Ville et le Châtelet de Paris organisaient les réjouissances. Les manifestations de joie étaient donc contrôlées par les autorités qui y voyaient les signes tangibles d?une communion avec les sentiments du souverain. Pour autant, l?expérience de la joie publique n?était pas celle d?une obéissance passive. Les Parisiens s?appropriaient les réjouissances aussi bien en participant qu?en détournant certaines normes de réjouissances. Ils fabriquaient leur propre culture de l?approbation, empreinte d?une critique à peine voilée. Dès 1770, les gestes traditionnels des réjouissances furent progressivement détournés pour faire valoir un droit de se réjouir indépendamment de la Couronne. Pauline Valade est agrégée et docteure en Histoire moderne. Le goût de la joie permet d?exhumer les réjouissances collectives du XVIIIe siècle, en plein c?ur de Paris, dans une époque où la monarchie tentait de contrôler les émotions publiques. L?aspect politique des célébrations, organisées à l?occasion d?une naissance princière, d?un mariage, d?une convalescence, d?une victoire ou d?une paix est donc au c?ur du sujet. Il s?agit dès lors d?expliquer comment tout un régime politique chercha à inculquer une norme pour se réjouir dans l?espace public, en faveur de la famille royale. Pour comprendre ce fait, il faut remonter aux origines de la monarchie : étant de droit divin, elle n?a nul besoin d?exiger un consentement. Les réjouissances procèdent alors d?une norme naturelle, selon laquelle il serait dans l?ordre naturel que la population se réjouisse spontanément pour les mêmes objets que le roi. Cette de communion émotionnelle, appelée « conjouissances » que découle un certain « goût » de la joie publique. Cette culture de la joie publique procédait d?un ensemble de normes, de textes légaux destinés à contenir les manifestations de joie. Ainsi les plus grandes institutions du royaume décrétaient la nécessité de se réjouir, en dictant les gestes à adopter et les normes à ne pas transgresser. Police et municipalité de Paris étaient donc au premier plan pour inculquer ce qui devint une véritable culture de l?approbation. Le livre interroge aussi les différents médias destinés à susciter des manifestations de joie, à l?instar des feux d?artifice ou des jets d?argent, autant de supports destinés à nourrir une nouvelle histoire de la communication politique à l?époque moderne. Le goût de la joie montre comment s?est construit le devoir de se réjouir, dans la banalité des devoirs qui incombaient aux sujets de Sa Majesté. Mais Le goût de la joie n?est pourtant pas celui exclusivement des élites qui l?organisent pour la population parisienne. Il est aussi celui des plus humbles, de ce peuple de Paris déjà tant étudié. Loin de se limiter à des actes d?obéissance, leurs manifestations de joie procédaient d?une réelle faculté de jugement. Si obéir aux normes et venir s?amuser était ordinaire, les Parisiens savaient composer avec les gestes de la joie publique, fabriquant ainsi leur propre discours à l?égard de la Couronne. À l?épreuve du silence ou plus rarement de l?absence, les manifestations de joie étaient d?autant plus identifiées comme une émotion sociale attendue, qu?elles prenaient la forme d?un jugement tacite, prompt à désavouer les élites politiques. Les acclamations ambiguës, l?usage des pétards interdits contribuaient à fabriquer des critiques à peine voilées. Cet entre-deux, entre approbation et désapprobation, se manifesta de plus en plus dans les combats politiques des années 1770-1780. Si la volonté d?être uni autour du souverain persistait, la légitimité politique des « conjouissances » était plus que jamais questionnée dès les événements de 1789. Ces derniers initièrent une des grandes transformations de la joie publique, à savoir l?évolution de la joie décrétée par la royauté vers une joie citoyenne décrétée par les nouvelles institutions. Nous passons ainsi d?un devoir à un droit de se réjouir, indépendamment des ambitions du pouvoir monarchique. Le goût de la joie est donc un livre qui fait de l?histoire des réjouissances monarchiques un moyen de comprendre les mécanismes du consentement et de l?approbation, du droit de se réjouir avant même que n?apparaisse l?idée nouvelle du droit d?expression. Pauline Valade est agrégée et docteure en Histoire moderne. Sa thèse Le goût de la joie. Réjouissances monarchiques et joie publique à Paris au XVIIIe siècle est publiée chez Champ Vallon en 2021. Elle a dirigé le numéro 54 de la revue Histoire urbaine, « Sens et Émotions dans la ville : des critères d?urbanité ? (XVIe-XXe siècles) » paru en avril 2019. Elle est l?auteur de plusieurs contributions et articles dont « Parlement et réjouissances monarchiques à Paris au XVIIIe siècle : mécanique et intérêt d?une joie décrétée », Parlement[s], n°32, 2020, p. 163-181 ; « La couleur des réjouissances monarchiques (Paris, XVIIIe siècle) », Dix-Huitième siècle, n° 51, 2019, p. 31-48 ; « Le spectacle contrarié. Mise en scène, performances et réception du spectacle de la joie publique à Paris au XVIIIe siècle », n° 49, 2017, p. 219-231 ; « Public celebrations and public joy at the beginning of the French Revolution (1788-1791) », French History, Oxford University Press, vol. 29-2, juin 2015, p. 182-203. Par ailleurs, ses travaux se sont intégrés dans de nombreux colloques organisés en Europe ou au Canada dont les plus récents sont « L?émotion comme interaction : l?exemple de la joie publique comme langage entre le roi et ses sujets (Paris, XVIIIe siècle) », dans Pascal Bastien, Benjamin Deruelle et Lyse Roy (dir.), Émotions en bataille XVIe-XVIIIe siècle. Sentiments, sensibilités et communautés d?émotions de la première modernité, Paris, Hermann, à paraître (2020) ; « Se promener pour se réjouir ? Caractéristiques et usages sociaux de la promenade urbaine lors des réjouissances monarchiques à Paris au XVIIIe siècle », dans Sophie Lefay (dir.), Se promener au XVIIIe siècle. Rituels et sociabilités, Classiques Garnier, 2019, p. 89-105 ; « « Vous devez en suivant votre zèle, donner au public cette marque de votre joie ». Pour une lecture des réjouissances comme processus de civilisation du peuple parisien au XVIIIe siècle », dans José Maria Imizcoz, Massimo Garcia et Javier Esteban Ochoa de Eribe (dir.), Procesos de civilización, culturas de elites, culturas populares, une historia de contrastes y tensiones, Université du Pays Basque, 14-15 décembre 2015, publié en 2019 par l?Université du Pays Basque, p. 213-236 ou encore « Un regard sur la Pologne : les réjouissances à Dresde et Varsovie pour le mariage royal de 1747, un exemple de joie populaire au service de la diplomatie franco-polonaise», dans Jaroslaw Dumanowski, Michel Figeac et Daniel Tollet (dir.), France-Pologne. Contacts, échanges culturels, représentations (fin XVIe- fin XIXe siècles), Paris, Honoré Champion, 2016, p. 94-113.

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Livre papier 1 Prix : 28,99 $
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Le goût de la joie

Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN : 9791026709800
Parution : 2021